"Du matin au soir les gens se rencontrent et se saluent, mais ils le font le plus souvent machinalement, avec indifférence, sans amour. Même dans les familles, même dans les couples… Regardez, au moment de sortir un mari embrasse sa femme : « Au revoir chéri, au revoir chérie… » et il n’y a rien dans leur baiser, ils s’embrassent par habitude. Alors, ça ne vaut pas la peine, ça ne sert à rien. Si l’on embrasse quelqu’un, ce doit être pour lui donner quelque chose de bon, pour le vivifier, pour le ressusciter. Mais quels sont les hommes et les femmes qui en sont conscients ? C’est quand le mari est chagriné, malheureux, qu’il va embrasser sa femme pour se consoler, et il lui donne sa tristesse, son découragement ! Et sa femme qui les a reçus les lui rendra d’une façon ou d’une autre… Oui, les hommes et les femmes font sans cesse des échanges entre eux, mais que sont ces échanges ? Dieu seul le sait… ou plutôt ce sont les diables qui le savent ! Il n’est pas interdit d’embrasser quelqu’un, au contraire, mais il faut savoir comment et quand l’embrasser pour lui communiquer la vie éternelle."
"Les humains ont l’habitude de répondre au mal par le mal, à la haine par la haine, à la violence par la violence, mais cette vieille philosophie ne peut pas donner de bons résultats. C’est par le bien que l’on s’oppose au mal, c’est par l’amour que l’on chasse la haine, et par la douceur que l’on combat la violence. Si le mal finit par être vaincu, c’est que Dieu lui a refusé l’immortalité. Toute parole, tout acte de haine peut être comparé à une pierre jetée en l’air : plus le temps passe, moins elle a de force pour s’élever. Au contraire, une bonne parole, un acte de bonté peut être comparé à une pierre que l’on jetterait du haut d’une tour : avec le temps son mouvement et sa puissance s’accélèrent. C’est là le secret du bien : il est faible au commencement, mais tout-puissant à la fin. Le mal au contraire est tout-puissant au début, mais il va en s’affaiblissant."
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